La route est encore longue

Je ne sais plus où j’en suis. Un jour j’ai l’impression d’avancer, et le lendemain je recule. Je ne sais plus à qui parler, je ne sais même plus comment expliquer aux gens ce que je ressens puisque je suis incapable de le savoir moi-même. Je ressentais tellement de choses avant, j’étais tellement sensible. Depuis j’ai l’impression d’être bloquée, je me suis construite une carapace pour ne plus souffrir mais je n’arrive plus à en sortir. Je pensais qu’en allant voir une psy tout allait se résoudre, qu’elle allait me donner des réponses, trouver une solution miracle. Mais rien de tout ça, je me suis replongé dans ma mélancolie, j’ai recommencé à écrire, et je n’arrête pas de me poser des questions. Sans cesse. Peut être qu’il faut passer par là, surement d’ailleurs. Mais ça dure trop longtemps, je veux que tout s’arrête, je veux avoir une vie normale. Je veux être quelqu’un de normal. Je veux que toutes ces questions cessent, je veux juste être une fille. Une fille qui tombe amoureuse, qui a des papillons dans le ventre, qui ne pense qu’à un seul garçon, qui pleure quand il ne répond pas, qui ne peut s’empêcher de sourire à l’idée de le voir. Est-ce qu’un jour je vais être capable de refaire tout ça ? Sans avoir peur ? Sans partir en courant ? Est ce qu’un jour je vais arrêter de me poser un milliard de question, est ce qu’un jour je vais retrouver une relation normale avec un homme ? Quand est ce que je serais capable de tous les abandonner pour ne m’adonner qu’à un seul d’entre eux ? Quand est ce que je n’aurais plus peur d’être seule ? Qui me fera lâcher prise, qui feras disparaître cette façade derrière laquelle je me cache ?

26/05/2015

La source

Je crois que j’ai trouvé, je crois que je sais ce qui me pousse à faire tout ce que je fais. D’où ça vient ? *****. Evidemment. J’ai tellement souffert pour lui, j’avais perdu toute estime en moi, et maintenant j’essaie de retourner le tableau. Depuis tout ce temps j’essaie de me mettre à sa place, je veux ressentir le pouvoir qu’il avait sur moi, mais sur tous les hommes que je côtoie. Je prends un malin plaisir à pousser les gens à s’attacher à moi et à les rejeter, juste pour ressentir ce pouvoir. Pour contrôler les gens au lieu d’être contrôler moi-même. Je fais exactement tout ce qu’il a fait avec moi, je fais miroiter les hommes, et brise la relation au moment le plus critique. Je les brise à la manière « ***** », de la même manière qu’il avait de m’envoyer balader, de m’ignorer, de ne plus me répondre. Je suis devenue une experte pour forcer les gens à s’attacher à moi.


Je ressens le besoin de plaire, même aux personnes qui ne m’intéressent pas. Je ressens le devoir d’amadouer tout le monde, j’aime savoir que j’ai contrôle. C’est ça, je recherche le contrôle. Je veux pouvoir contrôler les gens comme j’ai été contrôlé. J’adore ressentir qu’un homme a besoin de moi, même si je n’ai pas besoin de lui.

04/2015