J'ai souvent envie de te quitter. A chaque fois que je sens que tu m'échappes, j'ai envie de te quitter avant que tu ne le fasses. C'est un moyen pour moi de nier que je suis attachée à toi, je me laisse penser que je suis capable de te quitter à n'importe quel moment. Je n'arrive pas à me dire : laisse toi aller, fais lui confiance, laisse toi l'aimer. J'ai trop peur que tu t'en ailles. J'arrive plus à faire confiance, je suis dans le doute en permanence, je ne veux pas être sans défense. 

Je ne veux pas te laisser me quitter.

Comment peut-on perdre le contrôle de soi même, de ses propres émotions à cause d’une personne ? Pourquoi est-ce si douloureux ? Quand plus rien n’a de gout si il n’est pas là, quand toutes les couleurs deviennent fades, toutes les activités moroses, quand plus rien ne me donne envie de me lever, quand même mes amis ne me font plus rire. Quand je ne sens plus mon cœur battre, quand je n’arrive plus à rien, rien qu’à penser à lui.

Addiction #1

Le plus dur est de s'en rendre compte.
Au début on ne se rend compte de rien, on se voile la face, on ne trouve rien à redire sur notre comportement. Et puis arrive le moment où la souffrance apparaît. La frustration, les questionnements. Pourquoi est ce que je fais ça ? Le sentiment de solitude s’accroît de jour en jour, nos amis nous comprennent de moins en moins, on sent qu'on s'éloigne de la normalité, inconsciemment. Petit à petit, notre vie ne tourne qu'autour de ça, nous sommes seuls face à nos difficultés.
Nous sommes seuls et c'est bien ça le problème.
L'addiction sexuelle ne rime qu'avec solitude. Nous tombons dedans car nous sommes seuls, et cette dernière ne fait qu’approfondir cette solitude, en nous donnant l'illusion d'une vie remplie de partenaires, de multiplicité, de changement. Au fond c'est de pire en pire, et on ne peut rien faire pour nous en empêcher.
Nous sommes conscients que nous nous faisons du mal, mais nous continuons quand même, parce que le temps d'un instant, d'une rencontre, d'une discussion, d'un ébat, nous ne pensons plus à comment faire pour arrêter mais simplement à ce moment présent.
Ce moment présent où nous ne sommes pas seuls.

28/09/2015

Il faut que ça s’arrête

Ça dure depuis trop longtemps, je veux que tout s’arrête, je veux avoir une vie normale. Je veux être quelqu’un de normal. Je veux que toutes ces questions cessent, je veux juste être une fille. Une fille qui tombe amoureuse, qui a des papillons dans le ventre, qui ne pense qu’à un seul garçon, qui pleure quand il ne répond pas, qui ne peut s’empêcher de sourire à l’idée de le voir. Est-ce qu’un jour je vais être capable de refaire tout ça ? Sans avoir peur ? Sans partir en courant ? Est ce qu’un jour je vais arrêter de me poser un milliard de question, est ce qu’un jour je vais retrouver une relation normale avec un homme ? Quand est ce que je serais capable de tous les abandonner pour ne m’adonner qu’à un seul d’entre eux ? Quand est ce que je n’aurais plus peur d’être seule ? Qui me fera lâcher prise, qui feras disparaître cette façade derrière laquelle je me cache ?

07/2015

Contradiction

Je suis très contradictoire avec moi-même. Je suis pleins de chose à la fois. Je suis trop ou pas assez, mais je ne suis jamais au juste milieu. Et c’est ce dont j’ai besoin, il faut que je trouve mon milieu, que je cesse de vivre dans l’excès.  J’ai été une adolescente morose, déprimée, très renfermée, qui passait ses soirées à écrire des textes d’amour mélancoliques, à broyer du noir,  à faire des déclarations qui n’en finissaient pas, à pleurer sans cesse. Et après ça, je me suis transformée en une sorte de jeune fille borderline, en quête d’indépendance de toute sorte d’aliénation, dénuée de sentiment, vide de l’intérieur pour être forte de l’extérieur.
Je voudrais me retrouver, je ne veux pas juste redevenir celle d’avant. Tout d’abord parce que c’est impossible et puis parce que ce serait une régression. Mais je voudrais retrouver ma passion, mon implication, la façon que j’avais d’aimer. Même si ça faisait mal, ça faisait du bien aussi. Je suis devenue une lâche, j’ai peur de me lancer, j’ai peur de me dévoiler, de dire la vérité aux gens, sur ce que je suis, ce que je ressens. Parce que si je dis tout, ça marche plus. S’il n’y a pas de mystère, tout est plus terne et les gens se désintéressent très rapidement.

J’en ai marre de faire semblant, de devoir m’empêcher d’envoyer des messages ou autres, juste pour feinter de ne rien ressentir, pour que l’autre s’accroche et puis une fois qu’il l’est, et bien ça n’a plus d’intérêt pour moi et alors j’ai tout gâché. Tout est sans cesse  en contradiction, c’est fatiguant. Je sais plus si j’avance, si je recule, si j’aime, si je déteste. Je ne sais plus à quoi j’aspire.

07/2015 

Sex Addicts - Documentaire

" On s'en fou dans ces moments là de se faire du mal on s'en rend même pas compte, c'est ça aussi qui provoque beaucoup de souffrance. On peut avoir la conscience qu'on aimerait réussir à résister, et ne pas réussir à résister. Donc on est complètement pris au piège. "

N'abandonnez pas.

J’admire les gens qui ont fait de leur passion leur métier, qui vivent pour cela et uniquement pour cela, qui excellent dans leur domaine parce qu’ils s’en sont donné les moyens. Le piano n’est pas une passion facile, certes, mais je regrette chaque jour de ne pas m’être investi davantage dans cette voie, d’avoir abandonné si rapidement. J’ai l’impression d’avoir tout gâché, j’étais pourtant quelqu’un de passionnée, je ne prêtais pas attention aux regards des gens, je faisais les choses que j’avais envie de faire et j’aimais ce que je faisais. C’est tellement plus simple de suivre la voie des bons élèves, de ne pas se poser de questions, de suivre l’argent finalement. La question à se poser n’est pas « qu’est-ce que je peux faire après le lycée ? » mais plutôt « qu’est-ce que j’ai envie de faire ? ». Chaque jour je me dis que si je n’avais su faire que du piano je me serais démenée pour y arriver mais puisque j’avais les capacités de continuer dans le scientifique, à quoi bon trimer toute sa vie pour pianoter sur un clavier ? Si ce n’est être heureuse.

15/09/2015