J’admire les gens qui ont fait de leur
passion leur métier, qui vivent pour cela et uniquement pour cela, qui
excellent dans leur domaine parce qu’ils s’en sont donné les moyens. Le piano n’est
pas une passion facile, certes, mais je regrette chaque jour de ne pas m’être
investi davantage dans cette voie, d’avoir abandonné si rapidement. J’ai l’impression
d’avoir tout gâché, j’étais pourtant quelqu’un de passionnée, je ne prêtais pas
attention aux regards des gens, je faisais les choses que j’avais envie de
faire et j’aimais ce que je faisais. C’est tellement plus simple de suivre la
voie des bons élèves, de ne pas se poser de questions, de suivre l’argent
finalement. La question à se poser n’est pas « qu’est-ce que je peux faire
après le lycée ? » mais plutôt « qu’est-ce que j’ai envie de
faire ? ». Chaque jour je me dis que si je n’avais su faire que du
piano je me serais démenée pour y arriver mais puisque j’avais les capacités de
continuer dans le scientifique, à quoi bon trimer toute sa vie pour pianoter
sur un clavier ? Si ce n’est être heureuse.
15/09/2015
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire